Biofeedback de cohérence cardiaque
Cohérence émotionnelle
Qu’appelle t on variabilité de la fréquence cardiaque ?
Comment se fait-il que l’on obtienne toutes ces informations ?
Qu’est ce que le système nerveux autonome (SNA) ?
Pourquoi le système nerveux autonome ne fonctionne pas toujours ?
Chez quelles personnes observe-t-on ces dysfonctionnements ?
Peut-on agir concrètement pour améliorer sa variabilité cardiaque ?
La variabilité cardiaque est-elle aujourd’hui reconnue par les scientifiques
Les bénéfices sur la gestion du stress, de l’anxiété …
Pourquoi le succès ?
La cohérence cardiaque rencontre un grand succès auprès des professionnels et d’un large public. La cohérence cardiaque agit positivement sur la physiologie, économise de l’énergie pour l’organisme et lui permet de retrouver la flexibilité nécessaire pour lutter contre les pathologies somatiques et psychologiques. D’abord appliquée dans la prévention des maladies cardio-vasculaires, la cohérence cardiaque est de plus en plus utilisée dans les programmes de gestion du stress et de l’anxiété ainsi que dans la régulation émotionnelle.
Dans les états de stress et d’anxiété, plusieurs études cliniques prouvent une diminution de la variabilité de la fréquence cardiaque. La variabilité cardiaque est donc un très bon reflet de la façon dont le cerveau et tout l’organisme s’adaptent à notre environnement et régulent les émotions.Les techniques de contrôle respiratoire représentent le moyen le plus simple et le plus directement accessible pour modifier la variabilité de la fréquence cardiaque et elles sont à la base du principe même de la cohérence cardiaque.
Qu’appelle t on variabilité de la fréquence cardiaque ?
La variabilité de la fréquence cardiaque, (aussi appelée variabilité du rythme cardiaque), est une mesure, (obtenue à partir d’un signal cardiaque), qui donne des renseignements très intéressants sur l’adaptation du cœur aux changements face aux stimulations extérieures stressantes. Ces modifications surviennent à la fois lors de changements de notre tension artérielle, de notre respiration (par ex lorsque nous respirons plus ou moins vite), mais aussi lors d’émotions ou de messages reçus comme les stress qui sont transmis par le cerveau à l’ensemble de notre organisme.
Ce qui influence notre variabilité cardiaque :
- la respiration
- les facteurs individuels (âge, sexe, médicaments, activité, horaire de la journée)
- les maladies
- les exercices physiques
- le stress, les émotions, la douleur
La diminution de la VFC est associée à :
- maladie coronariennes
- hypertension artérielle
- asthme
- douleurs chroniques
- céphalées et migraines
- diabète
- cancers et maladies immunitaires…
- stress et anxiété
- dépression
- trouble de l’attention et hyperactivité
- addictions…
Comment se fait-il que l’on obtienne toutes ces informations ?
On parle d’ouvrir une « fenêtre » sur le cœur pour comprendre à la fois la réaction de notre corps et de notre mental au stress et aux émotions. Très simplement, il existe au niveau du cœur comme une pile que l’on appelle le nœud sinusal d’où partent tous les faisceaux nerveux qui innervent le cœur et lui permettre de se contracter et donc de battre. Ce nœud sinusal est le pacemaker naturel du cœur. Celui-ci est sous contrôle du système nerveux autonome que l’on nomme communément SNA.
Le matériel : il est aujourd’hui très simplifié et se compose d’un capteur et d’un logiciel capables de traiter le signal et de le restituer sous une forme visuelle (courbe, signal sonore, animation graphique…)
Qu’est ce que le système nerveux autonome (SNA) ?
Parmi les mécanismes qui relient le cœur et le cerveau, le système nerveux autonome joue un rôle particulièrement important. Le système nerveux autonome est une partie du système nerveux qui régule toutes les activités automatiques de notre organisme ne demandant pas forcément une action volontaire. C’est ainsi le cas de la fréquence cardiaque, la respiration, les contractions de notre intestin ou encore les larmes… ce sont des activités réflexes indispensables à notre survie et qui rendent possible l’adaptation de notre organisme.
Celui-ci est constitué de deux branches dite « sympathique » accélère le cœur et active le cerveau émotionnel, alors que la branche« para-sympathique » joue un rôle de frein sur l’un et l’autre.
Pourquoi le système nerveux autonome ne fonctionne pas toujours ?
Le système nerveux autonome est indispensable à la vie et il fonctionne chez tout être vivant mais chez certaines personnes et dans certaines circonstances – comme par exemple les maladies cardio-vasculaires – il peut être moins adaptable, plus rigide, et mettre notre santé en danger. C’est vrai pour tous les organismes mais d’autant plus chez les sujets vulnérables atteints de problème de santé ou soumis au stress.
Chez quelles personnes observe-t-on ces dysfonctionnements ?
Nous disposons de beaucoup d’études scientifiques sur la variabilité cardiaque. Elles ont par exemple montré que, parmi des personnes présentant un problème coronarien ou des personnes ayant fait un infarctus, ceux présentant une faible variabilité cardiaque avaient un risque important de récidives dus à des complications cardio-vasculaires. D’autres études ont aussi montré que des personnes diabétiques, hypertendues, asthmatiques ou encore atteintes de maladies inflammatoires ou douloureuses chroniques…présentaient une diminution de la variabilité du rythme cardiaque et pour cette raison avaient un risque élevé pour leur santé.
Peut-on agir concrètement pour améliorer sa variabilité cardiaque ?
Comment améliorer la VFC ?
Oui, c’est possible et assez simplement. Plusieurs études scientifique sont aujourd’hui démontré que certaines techniques améliorent significativement et efficacement la variabilité de la fréquence cardiaque et donc, en conséquence, permettant d’améliorer l’état de santé des personnes et de prévenir les risques en les aidant à mieux faire face au stress.
Des chercheurs russes qui travaillaient sur l’entraînement des cosmonautes et ainsi que des chercheurs américains, dont Paul Lehrer ont montré qu’un entraînement régulier à la cohérence cardiaque augmentait nos capacités respiratoires et facilitait l’adaptation cardiovasculaire. Ceci confirme ce que l’on sait depuis des millénaires avec les effets bénéfiques du Yoga, de la méditation et de la respiration sur l’équilibre du corps et la relaxation. L’outil biofeedback de cohérence cardiaque offre donc une bonne porte d’entrée permettant de prendre conscience de ce qui se passe dans notre corps, en particulier de notre réponse physiologique au stress. Par ailleurs, l’entraînement va favoriser
une meilleure adaptation cardio-respiratoire bénéfique à l’ensemble de notre organisme et de notre santé.
Comment améliorer la VFC ? résumé :
- le contrôle respiratoire sous certaines conditions permet d’améliorer la VFC
- la méditation
- différentes techniques de relaxation augmentent significativement la VFC
MAIS le couplage avec le Biofeeback apparaît supérieur à la relaxation musculaire progressive ou au Training autogène utilisé seul.
La variabilité cardiaque est-elle aujourd’hui reconnue par les scientifiques ?
Oui, c’est une réelle avancée scientifique qui a été approuvée par la société américaine de rythmologie et la société européenne de cardiologie, lesquelles ont officialisé l’intérêt de la variabilité cardiaque comme un bon indicateur du fonctionnement du système nerveux autonome. Nous pouvons dire que si une diminution de la variabilité cardiaque est observée, alors le système nerveux autonome est moins flexible et risque de s’adapter moins bien à certains changements et stress. Au contraire, si la variabilité cardiaque est augmentée, le système nerveux autonome est plus flexible, plus adaptable, ce qui diminue les risques pour la santé.
La gestion du stress :
La notion de cohérence du cœur et le fait qu’il soit possible d’apprendre à la contrôler facilement vont à l’encontre de toutes les idées reçues sur la manière de gérer le stress. Un stress chronique provoque anxiété et dépression. Il a aussi des conséquences négatives bien connues sur le corps : insomnie, rides, hypertension, palpitations, mal de dos, problèmes de peau, de digestion, infections récurrentes, infertilité, impuissance sexuelle. Il affecte, enfin, les relations sociales et la performance professionnelle : irritabilité, perte de la capacité d’écoute, baisse de la concentration, repli sur soi et perte de l’esprit d’équipe. Dans une telle situation, la réaction la plus courante est typiquement de se focaliser sur les conditions extérieures. On se dit « Si seulement je pouvais changer ma situation je me sentirais beaucoup mieux dans ma tête, et du coup mon corps irait mieux »- Entre-temps, nous serrons les dents, nous attendons le prochain week-end ou les vacances, nous rêvons à des jours meilleurs. Tout se réglera « quand j’aurai enfin terminé mes études…quand j’aurai déniché un autre job.. ; quand mes enfants ne
seront plus à la maison…quand j’aurai quitté mon mari. ..quand je prendrai ma retraite… », Et ainsi de suite. Malheureusement, les choses se passent rarement de la sorte.
Différentes études ont établi que ce sont les émotions négatives, la colère, l’anxiété, la tristesse, et même les soucis banals, qui font chuter la variabilité cardiaque et sèment le chaos dans notre physiologie. A l’inverse, d’autres études ont montré que ce sont les émotions positives, la joie, la gratitude… qui favorisent le plus la cohérence. En l’espace de quelques secondes, ces émotions induisent une onde de cohérence qui est immédiatement apparente sur l’enregistrement de la fréquence cardiaque. Pour chacun d’entre nous, les passages chaotiques de notre physiologie quotidienne sont de véritables pertes d’énergie vitale.► Dans une étude portant sur plusieurs milliers de cadres dans de grandes entreprises européennes, plus de 70 % d’entre eux se disaient carrément « épuisés » ! Comment des hommes et des femmes compétents et enthousiastes, pour qui leur travail est une composante essentielle de leur identité, peuvent-ils en arriver là ? C’est précisément l’accumulation de passages chaotiques qu’ils remarquent à peine, ces atteintes quotidiennes à leur équilibre émotionnel, qui, à la longue, drainent leur énergie. C’est cela qui finit par nous faire rêver à un autre job, ou, dans le domaine personnel, à une autre famille, à une autre vie. La cohérence du rythme cardiaque représente une réelle économie d’énergie pour l’organisme. C’est sans doute pour cette raison que, 6 mois après une journée d’entraînement à la cohérence cardiaque, 80 % des cadres cités plus haut ne se disaient plus « épuisés ». Et ils étaient également 6 fois moins nombreux à souffrir d’insomnie et 8 fois moins nombreux à se dire « tendus ».
L’entraînement permet d’apprendre à modifier certains paramètres physiologiques qui échappent à la simple volonté pour améliorer son état de santé ou ses performances.
En entreprise : la cohérence cardiaque améliore :
- la performance
- la satisfaction
- les aptitudes professionnelles
- la réduction de l’absentéisme
Extraits : David Servan-Schreiber-Dominique Servant